Pourquoi j’ai décidé de quitter le social

J’ai tendance à me dire que le travail que l’on fait sur soi est un travail de toute une vie. Et je pense que je suis sur la bonne voie de l’alignement avec moi-même. Quand j’étais petite et que l’on me demandait ce que je voulais devenir plus tard, je répondais invariablement « écrivain ». Mais une fois passé l’enfance et l’adolescence, lorsque vint le temps de choisir les études vers lesquelles j’allais me tourner, un sentiment de non-légitimité ainsi qu’une pression paternelle pour choisir un métier « stable » me fit me détourner de cette voie. J’ai choisi la voie du social parce … Continuer de lire Pourquoi j’ai décidé de quitter le social

A toi mon père, et ta maladie d’Alzheimer

Papa. Tu étais absent de mon enfance, trop occupé à te consacrer à 100% à ton travail. J’ai grandi avec ta figure presque abstraite, qui m’impressionnait et que je ne comprenais pas. Lors de mon adolescence, nous avons enchaîné les conflits et les difficultés de communication, car je me suis rebellée contre ce père qui, soudainement, apparaissait dans ma vie pour me donner des leçons. Aujourd’hui, alors que je suis maman et que notre relation est enfin apaisée, la maladie pointe le bout de son nez. Alzheimer. Une bien étrange maladie que voilà. Nous n’en sommes même pas sûrs d’ailleurs, avec ton opiniâtreté légendaire nous n’avons pas pu te faire diagnostiquer. Mais quelle ironie. C’est comme si tu nous demandais, d’une manière détournée, de nous consacrer à toi maintenant. Nous qui avons toujours évolué seuls, ou presque. Sans toi. Quelle ironie! Continuer de lire A toi mon père, et ta maladie d’Alzheimer

Merci d’exister, mon fils.

Ca paraît tellement évident à dire, tellement dit et répété par tous les parents du monde. Mais c’est vrai. Je m’émerveille à travers tes yeux tous les jours, tes yeux de petit garçon malicieux qui découvre le monde qui l’entoure avec un si grand appétit. Tu as tellement changé en si peu de temps. C’est indescriptible. Et pourtant j’ai l’impression d’avoir vécu mille vies en deux ans. Continuer de lire Merci d’exister, mon fils.