
Ca fait déjà trois ans que je n’ai pas eu la chance de sortir des frontières de la France, ou même remis sur mes épaules mon bon vieux sac pour passer le pas de ma porte dans l’objectif de faire une randonnée quelconque. Il s’est passé beaucoup de choses folles dans ma vie en trois ans, il faut le reconnaître. Entre voyage, bénévolat intensif et travail dans le social, la fil d’une relation toxique, un nouveau couple avec un homme d’une culture différente, l’écriture et la publication de mon deuxième livre, la naissance de mon fils qui a bientôt deux ans aujourd’hui… Autant dire que je n’ai pas eu le temps de souffler! Mais le voyage recommence à très sérieusement me manquer. Et avant de pouvoir faire reprendre du service à mon passeport, j’ai envie de me rappeler pourquoi je pars. M’évader dans ma tête avant de partir pour de vrai.
Le voyage est-il une fuite en avant, un évitement? Pas exactement.
Oui, partir permet de souffler, de couper de son quotidien et de ses obligations. De rompre la routine, de se sentir léger. Pour certains, peut-être est-ce la seule raison de partir? Le repos de l’esprit et du corps. Pour moi, pas seulement. Partir, et surtout quand on part seul, est pour moi la meilleure manière de se découvrir et de se connaître soi-même.
Lorsqu’on part, on sort de son quotidien, de ses habitudes, de sa zone de confort, de sécurité. On s’expose. Et lorsqu’on accepte cet état de fait, alors on peut être amené à réellement se contempler, se regarder soi-même. Apprendre à mieux se connaître. Dans nos qualités, nos défauts, notre psyché dans son image la plus nue, nos forces, nos faiblesses… Par les rencontres d’un jour, par les découvertes, les situations rencontrées, les problèmes à régler, l’éventuel danger à affronter.
Le voyage, par l’exploration du monde, est pour moi le meilleur terrain d’exploration et d’apprentissage de soi. Quelle belle métaphore que voilà! C’est le meilleur terrain de développement personnel selon moi. Car il est primordial de mieux se connaître pour pouvoir grandir. Il faut affronter ses fêlures pour pouvoir évoluer. E je ne connais pas de plus belle thérapie que le voyage!
Mon Dieu, qu’est ce que j’ai hâte de repartir…
Et vous, quelle est votre prochaine destination?