Une autre chose importante est à noter d’un point de vue psychologique et personnel. Je suis cassée. Si je regarde ce qui s’est passé ces trois dernières années, ce n’est d’ailleurs pas tellement étonnant. J’ai quitté une relation toxique, me suis mise en couple avec un homme d’une culture différente, j’ai quitté mon travail pour un autre, très prenant et très difficile, je suis devenue maman, me suis battue pour l’obtention des papiers de mon conjoint, pour faire vivre ma famille financièrement, pour gérer nos problèmes, mon père a développé une maladie dégénérative type Alzheimer, je me suis battue pour soutenir ma mère… Je ne continuerai pas cette liste, mais l’idée est là. Le travail social demande une implication personnelle et une force qu’il me paraît difficile de fournir sur la durée. Et encore moins toute une vie. Et vu le bouleversement, plutôt les bouleversements que j’ai vécus depuis l’automne 2019, il n’est pas étonnant que je vive un trop-plein. Mon corps est d’ailleurs en train de réagir, puisque ma thyroïde a enflé.

Si ce n’est pas une pause, il est donc sage pour moi d’envisager une reconversion. Je le ressens. J’ai besoin d’envisager une reconstruction professionnelle vers un domaine qui me permette de me reconstruire, tant personnellement que psychiquement. Qui me permette de prendre soin de moi, de ma vie familiale, sociale et construire un mode de vie différent, qui me corresponde et me satisfasse plus qu’actuellement.

Mais vers quoi tendre? Quel métier? Et comment me reconvertir?

Dans la suite de mes réflexions, je creuserai cette partie. Qu’est ce qui est essentiel pour moi, mes compétences, et à quel métier elles pourraient correspondre.

[A suivre…]