
Vint donc le temps des examens.
Je n’ai jamais été quelqu’un de scolaire. Me reposant sur mes petites capacités, j’ai pu faire mon collège, lycée et un peu de la fac sans trop de soucis. Pendant la formation d’éduc, j’ai continué à travailler à ma façon, tout en me présentant très peu en cours puisque mon état psychique ne me le permettait pas. J’avais des amis qui me donnaient leurs notes, et je faisais mes recherches de mon côté tout en m’impliquant dans mes stages. Ces examens allaient être un défi pour moi, et je m’y préparai de toutes mes forces. Je l’avais compris sans arriver à l’accepter : une école forme les gens à correspondre à un certain type de pratiques, à un profil professionnel. L’idée n’est pas d’aider les étudiants à construire leur propre identité professionnelle. Loin de là. Et pendant cette période d’examens, j’ai gardé en tête le meilleur conseil qu’on ait pu me donner durant ma formation : « Donne-leur ce qu’ils veulent. Après, tu travailleras comme tu l’entends. »
La formation a changé aujourd’hui, mais à mon époque les examens se présentaient comme suit :
- Un examen sur la loi, consistant en une épreuve écrite de quatre heures sur table avec un questionnaire et une étude de documents.
- Un rendu de mémoire professionnel de 45 pages, pour lequel nous devions monter un projet et en analyser les résultats. Le mémoire était à soutenir lors d’un oral.
- Un rendu de journal d’étude clinique, soit un écrit portant sur le travail en équipe. Le JEC était lui aussi à soutenir lors d’un oral.
- Un rendu de dossier sur le travail en partenariat et en réseau, avec sa soutenance.
- Un rendu de dossier de pratiques professionnelles (portant sur notre manière de travailler et la manière dont on l’analyse) avec sa soutenance.
L’examen sur la législation se passa sans trop de difficultés, puisqu’il ne s’agissait pas d’apprendre par coeur toutes les lois que nous avions vues en cours (heureusement pour moi). Le DTPR et le JEC ne me posèrent pas trop de soucis non plus. J’avais peur des oraux, mais nous avions le droit d’emmener des notes pour faire une présentation orale, et cela m’aida grandement à ne pas me faire violence pour apprendre une présentation à réciter. Le « bête et méchant » a toujours été un problème pour mon cerveau de zèbre!
Les deux dossiers qui m’auront le plus marquée auront été le DPP et le Mémoire.
A suivre…