Once I was a teenager – Credo (?)

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Aime toi toi-m’aime.

Connais tes faiblesses, ta force. Connais tes fragilités, tes compétences. Apprends à jouer de tes fêlures, et à compter les embûches qui te séparent du bonheur. Sache le reconnaître, et le garder comme une petite lumière, maîtresse de tes idées.
(parfois, c’est comme si une voix me dictait ce que j’écris dans ma tête… )
Aime toi toi-même. Connais tes particularités, ton originalité. Savoure ce qui fait toi et conserve-le comme une denrée rare, précieuse. Ne recherche que l’authenticité. Suis ton coeur et poursuis tes rêves.

(De quoi sont faits nos rêves?)

Je voudrais jouer du Shakespeare sur une grande scène. Ecrire des poèmes en prose et découvrir des pays inconnus. Vivre dans le monde et effleurer l’Invisible. N’y a-t-il pas un monde où je pourrais réaliser mes rêves? …

« We are such stuff as dreams are made on; and our little life is rounded with a sleep. » William S.

(…)

Il pleut et les gouttes de pluie glissent sur la vitre, elles se chassent. Quand j’étais petite, j’imaginais qu’elles se recherchaient pour partir loin de cette glace derrière laquelle je voyage. L’auto ronronne, je me blottis contre la porte.
L’endroit où j’aime le plus dormir, rêver, fantasmer, imaginer, c’est dans la voiture. Le bruit du vieux moteur me berce, et je tombe instantanément dans une douce torpeur. Le décor défile et je ne fais aucun mouvement. Je ferme les yeux tandis que les gouttes d’eau continuent leur ballet. On va partir jusqu’où?
J’ai la nostalgie du temps où je pouvais faire vivre n’importe quel objet et créer un décor rien que par ma volonté.
J’ai un goût âcre dans la bouche. J’ai peur des lendemains, je regrette mon passé. Misanthrope et en même temps philanthrope. Qu’est ce qui fait que je suis autant compliquée, dis, Maman? Je ne veux pas entrer dans le moule. Une existence parallèle, dans mon monde et avec ceux qui y vivent me convient tout à fait.

(…)

Ô Muse de ma Psyché!
Ô magnanime amante de mes nuits sans sommeil, ma Folie!
Ô ma Mie, douce gardienne des moissons cérébrales!
Douce Nymphe amoureuse et imaginaire, Impératrice de mon monde chimérique, tapi dans les recoins de mes souvenirs, dans les aspérités de mes pensées! Ô toi Imaginaire, mon amour… Laisse moi apprêter le monde de ta musique, de tes beautés! Permets-moi d’habiller les immeubles gris de tes couleurs chamarrhées et hétéroclites, laisse mon esprit vagabonder le long de tes sentiers boisés, se reposer à l’aune de tes clairières d’un vert tendre… Fais-les sourire, ces passants blafards, change les nuages en créatures fantastiques!
Qu’enfin les couleurs fabuleuses du soleil qui se lève sèment de la poudre de fées dans les coeurs de ceux qui ont oublié l’Enfant des Espoirs, éternel garde-fou de la moisissure du Vécu…
Apprends-moi à voler, ma Mie, et alors sauve ma Folie des arrhes, des accès de réalité meurtrière pour qu’encore et toujours je puisse rêver…

(Ô Muse… Comment avoir foi en l’avenir et construire de nouveau des mots barbelés sur un fil par centaines les yeux fixés sur une épée de Damoclès pendue par un fil d’arachnide au-dessus de nous?
Temps des cerises. Avenir. Lendemains qui chantent.
Déchanson des nuits passées à veiller. Morne torpeur des jours ensoleillés avec excès. Les jours filent et se ressemblent, et mon coeur Ubiquité oscille entre faim du vécu et Chanson pour les Disparus.
A quoi joue la Vie pour disposer de nos existences et les parsemer d’autant de dangers et de futilités avec autant d’ironie qu’un comique troupier?
Qu’est-ce qu’on fait, sur la Lune? Qu’est-ce qu’on peut faire? Pas encore prêt pour le Changement. Mes mots mangent mon Moi qui se momifie en magnat de la stratégie spéculative de l’échec. J’ai peur. Et avant d’être mis face à mon destin, j’accueille à bras ouverts les maux de tête/mots de tête des Nuits sans sommeil.
Pas encore prêt pour le changement. J’ai peur. Mais je ne peux le faire. Laissez-moi juste le temps d’éviter l’écueil des Vendus. )

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